Alimentation biologique et santé Laborantxa biologikoa eta osagarria

Cette année, le thème de l’Assemblée générale de B.L.E était sur les liens entre pollutions environnementales (notamment liées à l’usage de pesticides et de perturbateurs endocriniens) et santé humaine. Des chercheurs mettent en lien notre alimentation et notre santé. Ainsi, ils s’accordent à dire qu’une alimentation « bio » amène des avantages aux consommateurs, notamment sur la probabilité de contracter moins de maladies non héréditaires. Ils soulignent également l’importance de réfléchir l’agriculture et la santé en interaction. En effet, ils proposent des « solutions » pour que les aliments bio soient accessibles à tous.

Une soixantaine de personnes étaient présentes à l’AG de B.L.E, le lundi 11 avril à Itsasu. L’assemblée générale statutaire s’est tenue dans un premier temps, avec une rapide présentation du rapport d’activités 2021, du rapport financier 2021, du rapport moral 2021, puis le renouvellement du Conseil d’administration (CA), dont nous vous reparlerons après la première réunion du CA.
Puis dans un second temps, des conférences et débats ont été lancés, sur le thème des polluants chimiques dans notre environnement. Nous avons vu en vidéo une intervention de Denis Lairon, dont il est question dans la suite de cet article, sur les liens entre alimentation et pesticides. Puis nous avons échangé avec le docteur Sylvie Perez, dermatologue et membre de la coordination santé environnement au Pays basque. Il a été question de la 6ème crise écologique d’extinction massive, de ses liens avec l’être humain, des micro-polluants, du fonctionnement (ou plutôt dysfonctionnement) des stations d’épurations, ainsi que de l’impact des solutions individuelles et collectives contre les pollutions humaines.
Ces interventions ont suscité des débats riches et intéressants parmi les participants, notamment sur la place de B.L.E vis-à-vis de la santé environnementale.

" Que ton alimentation soit ta première médecine", Hippocrate, -400 av. JC “ Elikadura gure lehen medikuntza izan dadin ”, Hippocrate, -400 K.A

Depuis quelques années, les habitudes alimentaires de la population ont évolué : plus de viande rouge, plus de sucre, de lipides et de sel, tout en consommant moins de légume, de minéraux ou de vitamine. En parallèle, des chercheurs ont noté un accroissement des maladies non héréditaire tel que l’obésité, le diabète, le cancer, les allergies, la dépression,… A leurs yeux, l’augmentation de ces pathologies est la résultante directe de nos habitudes alimentaires.
Denis Lairon, biochimiste et nutritionniste, a mené pendant 10 ans une étude sur la relation « santé-alimentation bio ». Ils en concluent que les personnes se nourrissant d’aliments « bio » (au moins 70%) bénéficient d’éléments nutritifs plus riches (oméga 3, vitamines A, C et E, fer, magnésium, fibres,…).
De plus, une douzaine d’étude ont relevé les avantages suivant pour ces consommateurs :
-  Une alimentation plus variée (plus de légume, moins d’aliment transformés, absorption d’aliment plus rapide)
-  Une moindre exposition aux pesticides (alimentation, urine)
-  Probabilité plus faible de contracter les maladies suivantes : obésité ou surpoids (-31% et -50%), diabète (-30%), syndrome métabolique ou cardio vasculaire (-31%), développement cancer (-25%)
-  Une consommation réduite des ressources naturelles (besoin en énergie -25%, SAU -23%, GES -37%).

Azken mendeetan, euskaldunen elikatzeko manera aldatu da : barazki gutiago, haragi gorri gehiago, azukre, lipido eta gatz gehiago, mirenal eta bitamina esakasa... Paraleloan, ikertzaileek transmititzen ez diren eritasunen emendatzea obserbatu dute (obesitatea, diabeta, minbiziak, alergiak, depresioak,…). Lotura zuzena egiten dute agertu eta emendatzen diren eritasunak eta elikatze maneraren artean.
Denis Lairon ikertzailek 10 urteko ikerketa handi bat bururatu du elikadura biologikoa eta osasunarengainen. Produktu biologikoak jaten duten pertsonek nutriente kopuru aberasgarriagoa dutela ondorioztatzen du : omega 3, A, C eta E bitamina, burdina, magnesiuma, zuntza,...
Horrez gain, dozena bat ikerketak kontsumitzaile hauentzat abantaila hauek atera dituzte :
-  Elikadura aberatsagoa (barazki gehiago, eraldatu gutiago, nutriente ekarpen azkarragoak)
-  Pestizide/pozoin kimikoer esposizio ttipiagoa (elikadura, pixa)
-  Eritasun horiek ukaiteko arrisku gutiago : obesitatea edo gehiegizko pisua (-%31a eta -%50a), diabeta (-%30a), sindromo metaboliko edo kardio baskularak (-%31a), minbizia garapenarako (-25%)
-  Baliabide naturalengain inpaktu ttipiagoa (energia beharrak %25 gutiago, eremu beharra %23 gutiago), berotegi gasen sortze ttipiagoa -%37).

L’alimentation biologique, trop cher ? / Elikadura biologikoa, karioegi ?

S’approvisionner en bio représenterait un surcout de 26% (approximativement 5% des salaires) pour un panier moyen comparativement au prix des aliments conventionnels. Ainsi, pour 90% de la population, le dilemme se pose en ces termes : faut il consacrer 5% de son salaire en plus pour « manger bio » ? Certes, pour les plus modestes (10-5%), cela s’apparente à un sacrifice non négligeable. Pourtant, ce choix d’alimentation ne peut être considéré comme une démarche personnelle. Elle concerne en réalité toute la population et de nombreuses études ont prouvé qu’un régime issu de l’agriculture biologique avait un impact positif sur la santé de tous.
Des économies considérables seraient alors réalisées, allégeant nos dépenses publiques. Une baisse de 25% des maladies, équivaut à 20 milliards d’euros.
Des économies qui pourront être redistribuées à la population : aide à l’alimentation biologique, aide aux pratiques agricoles biologiques,…
Extrait des explications de Denis Lairon, directeur de recherche émérite INSERM, biochimiste et nutritionniste. Équipe nutrition humaine, faculté médecine, Aix Marseille Université.
Intervention lors du forum 2020 du programme Manger Bio et Local du département des Pyrénées Atlantiques.
Un extrait vidéo de l’intervention de Denis Lairon au forum 2020 du programme Manger Bio et Local, dans le département des Pyrénées Atlantiques (64), est disponible en cliquant ici.

Elikagai biologikoak erostea %26ko prezio gehigarria errepresentatzen du (lansariaren %5a gutti gora behera), konbentzionaleri konparatuz. Populazioaren parte batentzat (%90a gutti gora behera), hautu bat ditaike : lansariaren parte bat gehiago eman nahi ote dugu bio elikadurak erosteko ?
Jendartearen beste parte batentzat (%10-5a), sakrifizio sobera handia ditaike, ez egingarria.
Alta, elikadura hautu hori ez da desmartxa pertsonal bat bezala kontsideratu behar. Laborantza biologikoak denon osasunarengan inpaktu positiboa luke. Azkenean eritasunak %25az ttipitzen baldin badira, Frantziak, 20 miliar €-ko diru publiko xahutze gutiago ukanen luke. Ekonomia hauek jendeer berriz banatuak izan daitezke : tokiko bio laborantza iraunkor bat sustengatzeko, elikagai biologikoa erosten ahal ez duten pertsoner diru laguntza bat eman,...