Agricultures de demain, on va tous mûrir ? Biharko laborantxan, denak onduko gira ?

Le 28 janvier, des étudiant·e·s de l’école d’agronomie Montpellier SupAgro ont organisé un visio-débat autour de la question "Quelles opportunités pour l’agriculture et l’alimentation de demain ?".

Retour sur les échanges que cela a suscité !

Les étudiant·e·s organisateurs·trices

10 étudiants ont mené l’organisation de cette soirée débat, en s’appuyant sur les projets qu’elles·ils avaient mené pendant leur année de césure (entre la deuxième et troisième année) :

Une 60aines de personnes étaient présentes, dont des étudiant·e·s, des paysan·ne·s et des enseignant·e·s chercheurs.

Les objectifs du visio-débat

"Notre système alimentaire est aujourd’hui en crise. Mais qui dit crise, dit aussi point de bascule entre l’opportunité de créer un système plus vertueux et la menace de le dégrader définitivement.
C’est pourquoi nous avons troqué nos livres d’étudiants agronomes contre des micros et des questions pour comprendre comment et pourquoi des personnes tentent de faire pencher la balance. Riches de nos expériences, nous souhaitons partager nos réflexions avec vous afin d’imaginer ensemble l’agriculture de demain.
L’objectif : questionner la situation actuelle pour réfléchir aux alternatives de demain !"

...et alors, qu’est-ce qui s’y est dit ?

Après une projection vidéo de 20 minutes présentant chaque projet des étudiant·e·s et les enjeux relevés, deux questions ont été posées, auxquelles nous pouvions répondre deux à trois mots, via un site internet pour faire un nuage de mots : " Qu’aimeriez-vous que devienne l’agriculture de demain ?" et "Que craignez-vous que devienne l’agriculture de demain ?".
Des captures des nuages de mots que cela a donné se trouvent en dessous de l’article.

En résumé, à la question "Que craignez-vous que devienne l’agriculture de demain ?", les échanges ont tourné autour de la question de la dépendance des paysan·ne·s aux intrants et à une filière en amont et en aval rappelant le travail à la chaîne ; de la question du numérique et de la place que ces outils devraient occuper dans les exploitations agricoles ; du rapport "mécaniste" aux êtres vivants que propose le modèle industriel.
A la question "Qu’aimeriez-vous que devienne l’agriculture de demain ?", les échanges ont tourné autour de notions de solidarité, d’échanges, d’ancrage territorial fort, d’autonomie et d’économie dans les façons de produire et d’une vision des êtres vivants différente, davantage hollistique, humaine et dans une approche de la complexité des systèmes.

Ces échanges ont permis mettre des mots sur les attentes de chacun vis-à-vis des évolutions futures du monde agricole, et plus largement de la société. Les débats se sont conclus dans la bonne humeur, avec de la matière à réfléchir pour tous·tes les participant·e·s !